visite médicale concours sog

VISITE MÉDICALE CONCOURS SOG

Pour être certain que vous serez apte à assurer vos fonctions de futur gendarme, la gendarmerie vous impose de passer deux visites médicales. Aux termes de l’article L 4132-1 du Code la défense, il est en effet stipulé comme principe général que nul ne peut être militaire s’il ne dispose des aptitudes techniques, physiques et psychiques pour ce faire.

La première, dite visite médicale initiale, a lieu quelques semaines après la réception du document attestant votre réussite au concours SOG. La seconde, dite visite médicale d’incorporation, a lieu lors de votre entrée en école de gendarmerie.

Visite médicale concours SOG: informations générales sur l’évaluation de l’aptitude médicale initiale.

Votre aptitude médicale à servir dans la gendarmerie est définie par l’acronyme SIGYCOP. Celui-ci désigne l’ensemble des points (régions et systèmes anatomiques, psychisme) contrôlés lors de l’examen médical.

Les sigles de l’acronyme SIGYCOP correspondent respectivement :

  • S : à la ceinture scapulaire et aux membres supérieurs ;
  • I : à la ceinture pelvienne et aux membres inférieurs ;
  • G : à l’état général ;
  • Y : aux yeux et à la vision (sens chromatique exclu) ;
  • C : au sens chromatique ;
  • O : aux oreilles et à l’audition ;
  • P : au psychisme.

Un score est attribué par le médecin examinateur à chaque sigle, permettant d’établir le « profil médical » d’un individu.

Les sigles S, I, G, Y, O peuvent varier de 1 à 6, le sigle C de 1 à 5 et le sigle P de 0 à 5.

Le coefficient à attribuer à l’un des sigles du profil médical est choisi en fonction de la gravité de l’affection ou de l’importance des séquelles, sans prendre en considération la catégorie de personnel à laquelle appartient le sujet examiné, son emploi, son ancienneté de service ou son grade. L’éventail de ces coefficients couvre les différents degrés allant de la normalité (score le plus faible), qui traduit l’aptitude sans restriction, jusqu’à l’affection grave ou l’impotence fonctionnelle majeure, qui commande l’inaptitude totale (score le plus élevé). Les résultats du bilan médical se trouvent ainsi transposés en niveaux qui permettent d’émettre un avis sur l’aptitude médicale de l’individu à servir dans la gendarmerie à partir de critères ou normes définis par l’institution.

Ainsi, le meilleur score qu’il est possible d’obtenir est le suivant :

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SIGYCOP - intégration en école de gendarmerie

Le profil médical requis au minimum lors de la visite médicale initiale pour intégrer l’école de gendarmerie est le suivant :

examen médical concours sog

Cela signifie que si votre score C (vision chromatique) est égal à 4, vous serez déclaré inapte, quand bien même vous aurez obtenu un score de 1 aux sigles S,I,G,Y,O et 0 au sigle P.

Remarque sur le sigle P : le coefficient 0 attribué lors de l’engagement est temporaire et doit être réévalué avant la fin de la période probatoire. Lors de l’incorporation, une période d’observation est mise en place pour une durée de 6 mois correspondant à la période probatoire renouvelable une fois dans la limite de 6 mois afin d’évaluer avec plus de précision l’aptitude mentale de l’élève gendarme au milieu militaire et à ses exigences.

Visite médicale initiale - concours SOG

Vous recevrez du centre de sélection dont vous dépendez une convocation pour vous présenter aux date et lieu mentionnés afin de passer une visite médicale auprès d’un médecin militaire. Cette convocation porte sur une demi-journée. Sera joint au courrier, un questionnaire de santé (3 à 4 pages) que vous devrez apporter le jour J, dûment complété, accompagné d’éventuelles pièces médicales (comptes-rendus radiologiques, opératoires, médicaux, etc.) si vous avez mentionné dans ce dernier une intervention chirurgicale ou une éventuelle affection médicale. À votre arrivée au centre de sélection, après vous être présenté au bureau d’accueil avec votre convocation et une pièce d’identité, vous êtes dirigé en compagnie d’autres futurs élèves gendarmes vers le bâtiment du service de santé. Un badge avec un numéro, ainsi qu’un flacon numéroté pour un prélèvement urinaire, vous sont remis ; puis vous suivez (appel par numéro de badge) un « parcours médical » composé de plusieurs étapes (ordre variable).

Étape 1 visite médicale SOG : prélèvement urinaire.

Direction les toilettes pour le recueil dans le flacon d’un échantillon d’urine. En sortant des toilettes, vous déposez le flacon sur une table prévue à cet effet. Cet échantillon est analysé au moyen d’une bandelette urinaire (recherche glycosurie, hématurie, leucocyturie, protéinurie, acétonurie) ! Objet de cet examen : découvrir une éventuelle affection rénale, un diabète, une infection urinaire…).

Étape 2 visite médicale SOG : bilan visuel et audiométrique.

Test auditif : réalisation d’un audiogramme. Une fois installée dans une cabine insonorisée, on vous fait écouter certains sons via un casque. Vous devez appuyer sur un bouton dès que vous entendez un son. Les différents sons sont d’abord émis à très faible volume, puis augmentés au fur et à mesure. Cette mesure est effectuée sur chaque oreille, séparément. L’opérateur repère précisément la fréquence et l’intensité du son le plus bas que vous pouvez percevoir. L’audiogramme obtenu est une représentation de votre capacité auditive.

Bilan visuel : plusieurs tests visuels sont réalisés : contrôle de l’acuité visuelle (avec et sans lunettes/lentilles si vous en portez), de la perception des contrastes, de la perception des couleurs (chromatisme), de l’astigmatisme, du champ visuel…

Étape 3 visite médicale SOG : électrocardiogramme.

Réalisation d’un électrocardiogramme (examen qui permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur, au fur et à mesure des battements cardiaques) et prises de mesures biométriques – poids, taille, calcul de l’IMC (index de masse corporelle), mesure de la tension artérielle, examen de la dentition. Vous ressortez avec le tracé de l’électrocardiogramme et une fiche mentionnant les mesures relevées.

Étape 4 visite médicale SOG : médecin militaire.

Passage devant le médecin du service de santé, auquel vous remettez le questionnaire de santé et les fiches collectées lors des précédentes étapes.

Entretien à partir des données mentionnées sur votre questionnaire de santé (antécédents médicaux et chirurgicaux, pathologies familiales, tabagisme, consommation d’alcool, etc.). Examen clinique complet (sphère ORL, digestive, appareil locomoteur, rachis (scoliose, lordose, cyphose, souplesse), examen pied, voûte plantaire, auscultation cardio-pulmonaire, recherche d’adénopathies (ganglions), palpation thyroïdienne, pour les hommes examen testiculaire, etc.). Le médecin établit votre profil SIGYCOP qui se traduira par l’une des possibilités suivantes.

  • Apte : vous êtes aptes à l’engagement et donc prêt à entrer en école.
  • Inapte temporaire : des doutes existent quant à votre aptitude médicale. Vous serez orienté vers un hôpital militaire afin d’obtenir l’avis d’un médecin spécialiste (cardiologue, chirurgien orthopédique, neurologue, etc.).
  • Inapte définitif : votre profil médical ne vous permet pas de signer un contrat d’engagement dans la gendarmerie nationale.

Les conclusions de l’expertise comportant le profil médical d’aptitude sont portées sur un certificat médico-administratif d’aptitude médicale initiale, dont le modèle est défini par instruction, comportant la décision prise pour chaque aptitude médicale demandée. Il est remis au candidat et à l’autorité militaire responsable du recrutement du candidat examiné. »

Visite médicale d’incorporation – sous officier de gendarmerie

Cette visite médicale, effectuée dès votre arrivée en école, est l’ultime contrôle de votre aptitude médicale à exercer le métier de gendarme. Elle donne lieu à la vérification par un médecin de l’école de gendarmerie du profil médical établi lors de l’expertise médicale initiale, et à l’établissement d’une conclusion médico-militaire qui infirme ou confirme celle prise lors de l’expertise médicale initiale.

La visite médicale d’incorporation est similaire dans son déroulement à la visite médicale initiale, si ce n’est en plus la recherche d’une toxicomanie. La constatation d’une toxicomanie avérée ou décelée par des examens paracliniques est une cause d’inaptitude à l’engagement. Cette visite médicale donne également lieu à la vérification de votre carnet de vaccination et à la prescription de vaccins.

Lors de la visite médicale d’incorporation, la modification d’un sigle du profil médical intervient uniquement dans les cas suivants :

  • la constatation d’une affection préexistante à l’engagement, qu’elle soit méconnue ou cachée par le candidat lors de son expertise médicale initiale ;
  • la survenue d’une affection intercurrente dans l’intervalle entre l’expertise médicale initiale et la visite médicale d’incorporation ;
  • une réévaluation par le médecin assurant l’incorporation, par rapport à celle établie lors de l’expertise médicale initiale.

À l’issue de l’examen, le médecin établit une conclusion : aptitude, inaptitude temporaire ou inaptitude définitive.

Le cas échéant, vous pourrez être envoyé en consultation auprès d’un médecin spécialiste des armées, qui émettra un avis sur votre aptitude.

  • Les élèves reconnus aptes sont maintenus en école.
  • Les élèves déclarés inaptes sont informés de l’annulation de leur contrat pour inaptitude physique préexistant à la signature du contrat.

Les décisions prises pour chaque aptitude médicale sont portées dans le dossier médical de l’élève gendarme et un certificat médico-administratif d’aptitude médicale initiale est établi. Ce certificat est transmis à l’autorité militaire responsable de l’incorporation.

Remarque : afin d’éviter toute déconvenue lors de l’examen d’incorporation, veillez à consulter votre dentiste bien en amont de votre date d’incorporation. Un mauvais état dentaire, la constatation de plusieurs dents nécessitant des soins à très court terme, est souvent un motif d’inaptitude à l’incorporation.

Les visites médicales d’aptitude au cours de votre carrière se sous-officier de gendarmerie.

Tout militaire doit subir, au cours de sa carrière, des visites périodiques d’aptitude initialement réalisées tous les six mois ; la durée de validité du certificat d’aptitude a cependant été allongée à deux ans (en raison d’une réduction des effectifs de personnels de santé militaires), sauf en cas de missions à l’étranger, les OPEX, etc. ou de restrictions médicales nécessitant une surveillance accrue.

Ci-dessous, la signification des différents sigles du SIGYCOP obtenus au cours d’une visite médicale périodique :

Coefficient 1 : il traduit l’aptitude à tous les emplois des armées, même les plus pénibles, les plus contraignants ou les plus stressants.

Coefficient 2 : il autorise la plupart des emplois militaires. Attribué au sigle P, il permet le maintien de l’aptitude à servir d’un militaire souffrant de troubles psychopathologiques, sous réserve de restriction temporaire de certaines de ses activités.

Coefficient 3 : attribué à l’un des sigles S, I ou G, il entraîne une restriction significative dans l’entraînement et limite l’éventail des emplois ; attribué au sigle P, il entraîne une inaptitude temporaire au service, en raison de troubles psychiatriques ou psychologiques dont la nature, la sévérité et/ou la prise en charge médicale sont temporairement incompatibles avec le service actif.

Coefficient 4 : attribué à l’un des sigles S, I ou G, il exempte de tout entraînement physique au combat et impose des restrictions importantes d’activité, précisées par le médecin ; attribué au sigle C, il indique une inaptitude à la conduite des véhicules du groupe II (poids lourd et transport en commun) ; attribué au sigle P, il indique une inaptitude définitive à servir en raison de troubles psychopathologiques, ou de troubles importants de la personnalité ou de l’adaptation.

Coefficient 5 : attribué au sigle Y, il est incompatible avec de nombreux emplois opérationnels et la conduite des véhicules du groupe II. Il reste compatible avec la majorité des emplois de soutien ; attribué à l’un des sigles S, I, G ou O, il impose des restrictions majeures d’activité, précisées par le médecin et entraîne une inaptitude à la conduite des véhicules du groupe II ; attribué au sigle P, il indique une inaptitude totale et définitive à servir en raison d’une pathologie psychiatrique évolutive ou d’antécédents de pathologie psychiatrique.

Coefficient 6 : quel que soit le sigle auquel il est attribué, il entraîne une inaptitude totale.

Remarque : un indice temporaire « T » peut être attribué à l’un des coefficients des divers sigles du profil médical SIGYCOP. Il marque :

  • soit l’existence d’une affection susceptible de guérir ou d’évoluer favorablement (spontanément ou après traitement) et qui, par conséquent, n’entraînera qu’une restriction temporaire de l’aptitude ;
  • soit un doute quant à la réalité d’un syndrome fonctionnel à manifestations essentiellement subjectives ;
  • soit une incertitude concernant le coefficient à attribuer dans l’attente d’un complément d’information, d’investigations complémentaires et/ou d’un avis spécialisé.

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ANNEXES – VISITE MÉDICALE SOUS-OFFICIER DE GENDARMERIE

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