Assurément ! Cette partie de la phase d’admission est responsable d’un grand nombre d’éliminations directes.

Les réponses au questionnaire, composé de 240 à 300 items, sont analysées afin de produire un rapport dont disposera le/la psychologue lors de l’entretien avec vous. Celui-ci ou celle-ci disposera alors de nombreuses informations (retranscrites sous la forme de tableaux et de graphiques) sur vos traits de personnalité.

Parmi les renseignements recueillis, citons : la manière dont vous gérez vos émotions, votre sensibilité au stress, votre sens du devoir, votre niveau d’autodiscipline, votre sociabilité, votre niveau d’impulsivité, votre respect de l’ordre, etc. Chacun de ces composants de votre personnalité se verra attribuer un score.  Certains scores seront situés dans la moyenne,  c’est-à-dire communs à la population générale, d’autres interprétés comme hauts (voire très hauts) ou bas (voire très bas).

C’est sur ces scores s’écartant de manière plus ou moins importante des valeurs moyennes que le/la psychologue portera plus particulièrement son attention. Il/elle ne manquera pas de vous interroger sur ces points précis afin d’en savoir davantage.

Exemple 1 : soit un score très élevé pour la composante « Recherche de réussite ». C’est un trait considéré plutôt comme positif dans le cadre d’une activité, quelle qu’elle soit.  Cependant le/la psychologue pourrait s’interroger sur les points suivants :

• Quel serait l’impact si le candidat était amené à travailler dans le cadre de tâches ne nécessitant pas ou peu d’attention ou du niveau de minutie qu’il adopte ?
• Quel serait l’impact sur ses collègues de la manière dont le candidat aborde un travail (minutie, précision, efforts importants) ?
• Quel serait l’impact dans le cas où le candidat ne parviendrait pas à réaliser son travail avec le niveau d’exigence qu’il adopte ?

Ce qui pourra se traduire par les questions suivantes:

• Certaines journées, votre activité en gendarmerie relèvera de tâches routinières, qui n’exigeront pas que vous vous impliquiez fortement dans leur réalisation. Cela ne vous gêne pas ?
• Comment réagiriez-vous si, lors d’un travail, votre collègue se montrait peu appliqué ou vous semblait ne pas faire les efforts nécessaires pour sa réalisation ?
• Vous est-il déjà arrivé de ne pas obtenir les résultats que vous escomptiez lors d’une tâche particulière ? Si oui, comment l’avez-vous vécu ?

Exemple 2 : soit un score bas de la composante « vulnérabilité ». Le/la psychologue s’interrogera sur la possibilité que vous éprouviez des difficultés si vous êtes soumis au stress ou à la pression, ou encore que  vous ayez besoin du soutien d’autrui pour affronter certaines situations.

Quelle que soit la question du psychologue, il  ne conviendra pas de répondre par oui ou non, ou de fournir une réponse « bateau ». Vous devrez être en mesure de donner des exemples tirés de votre vie quotidienne ou professionnelle qui permettront de relativiser l’éventuelle impression négative exprimée par le test.

Afin que vous abordiez dans les meilleures conditions l’entretien avec le/la psychologue, il est donc important que vous connaissiez vos points forts et vos points faibles.  C’est plus particulièrement sur ces derniers que vous devrez porter vos efforts, bien y réfléchir pour être capable de convaincre le/la psychologue que vous les avez identifiés, que vous les connaissez bien, qu’ils ne vous handicapent pas dans la vie personnelle et/ou professionnelle, voire que vous avez réussi à les transformer en atouts.

Disposer des informations qui ressortiront à l’issue de votre inventaire de personnalité vous permettra d’anticiper les interrogations du psychologue et, pour chacune d’entre elles, à trouver des situations vécues qui viendront les illustrer positivement.